Respiration


 Patanjali et les yogas sûtras


La première chose que les textes nous apprennent est que le yoga concerne un état. Le yoga ne concerne pas une forme : on ne peut que le vivre, l’expérimenter. On ne peut pas y réfléchir, on ne peut pas y penser. Un état ne se réfléchit pas. Chaque individu fait une expérience différente, à partir de lui-même.
Le yoga n’est pas une chose que l’on peut prendre, que l’on peut obtenir ; on peut seulement créer les conditions pour le recevoir.  Le rôle du Yoga, de sa pratique, est d’apprivoiser le mental, pour le stabiliser.
Lorsque le mental est stabilisé, l’état de yoga se produit.
Notre corps fonctionne en grande partie de manière somme toute relativement autonome à la volonté. Son rythme est extrêmement lent. Nous n’avons aucun rôle à jouer dans son fonctionnement.
Le fonctionnement du mental, lui, a pour point de départ les sens et la mémoire. Ce que nous voyons, ce que nous entendons, réveille la mémoire, qui se projette alors dans la pensée et dans l’action. Ce fonctionnement de la pensée est basé sur des automatismes qui prennent leur source dans le passé et qui sont d’une grande rapidité.
Il y a donc disharmonie entre le fonctionnement mental et celui du corps. Cette disharmonie est à la base de ce que nous nommons aujourd’hui les problèmes psychosomatiques.
Les Yoga Sutra de Patanjali disent : pour que l’état d’équilibre se produise, il faut intégrer le mental en le délivrant de son mouvement de dispersion. La conscience mentale est superficielle. Elle s’adapte à chaque situation. Elle est éphémère et disparaît pour se reconstituer à chaque instant sur un nouveau centre d’intérêt.
Lorsque Patanjali parle de stabiliser le mental, il entend le libérer de sa dépendance vis-à-vis des choses. Le mental est entraîné par les sens. Il est prisonnier des sens et est entraîné dans sa périphérie qui le déséquilibre, le déstabilise. Il s’agit de le libérer. C’est un état d’affirmation. Avec le temps l’obstacle qu’est la dépendance du mental, disparaît, dit il.

Comment pouvons-nous faire pour arrêter ce mouvement de dispersion ? Nous vivons à partir de nos sens. La mémoire est réveillée par ce que nous voyons, par ce que nous entendons et de là surgit le film d’une pensée qui prend sa source dans le passé et bloque notre capacité de vivre sereinement. Notre relation au passé est une relation de mémoire. Avec le futur, il s’agit d’une projection. Mais vivre ne peut se faire que dans le présent. Le fait de rendre le mental stable, de l’intégrer, d’unifier le corps et le mental, est un bienfait qui change notre comportement dans le temps.
Notre santé s’améliore alors.
Naît alors en nous une conscience plus profonde, une relation totale avec les choses. Le yoga est un état, ce n’est pas une technique, pas une forme, pas une religion.
Pour connaître l’état de yoga, il faut que le mental soit intégré à l’ensemble de nos fonctions, au rythme du corps. En fixant le mental : en le mettant en relation avec le corps…
Ceci est Asana.




La Respiration


         Les exercices de respiration, appelés Pranayama en sanskrit, peuvent être fait en liaison avec les postures de yoga ou tout simplement lorsque vous êtes assis tranquillement. Voici quelques-uns des exercices les plus courant de respiration et leurs avantages.
       Le Pranayama est l’un des huit membres du yoga , tels que définis par les Yoga Sutras de Patanjali. En plus de l’approfondissement de votre pratique du yoga, l’apprentissage des moyens de calmer ou de tonifier le corps par la respiration vous sera bénéfique dans votre vie. La respiration est un acte involontaire, elle est une partie essentielle de la vie. Nous pouvons contrôler la façon dont nous respirons. Il est préférable de faire ces exercices  en étant guider pour débuter.

 
Il existe de nombreux exercices de respiration, de pranayama.
prana = énergie subtile
ayama = vitalité
La Respiration = la vie, l'expression de la Force Vitale. L'Energie vitale qui circule en nous par le souffle, la respiration.
Connaître le prana, puis le maîtriser. Le souffle est le prana, qui permet la vie, un  véhicule puissant.
. Prendre conscience du PRANA
En travaillant sur le souffle, l'énergie est un chemin en soi qui permet de ressentir l'énergie vitale. On la confond avec la respiration dans un premier temps, le souffle, puis l'on commence à la discerner. On la différencie du chemin de l'air, on sent les ramifications naître à partir des poumons, puis l'on sent l'énergie vitale.
Contrôler le PRANA
A mesure que l'on prend conscience du chemin énergétique, l'influence des exercices respiratoires  participe à  cette circulation.
Les muscles en action qui permettent la respiration sont : les muscles des côtes, les abdominaux et le diaphragme.
La respiration est intimement liée aux émotions.
 C'est une pratique bénéfique dans le traitement lié notamment au stress.


 Le pranayama de la respiration spinale se fait par le nez, la bouche fermée.
S'assoir, dos, nuque, tête droite, les yeux fermés. Pratiquer, respirer sans attente.
Commencer par prendre conscience de sa respiration.
Inspirer, expirer profondément, ralentir sa respiration, inspirer et  expirer davantage d'air que dans la respiration normale.
Imaginer un nerf fin (comme un petit tube, tel un fil) courant tout au long de notre périnée jusqu'au centre de notre front entre les deux sourcils.
Inspirer en commençant par la racine (à la base de la colonne vertébrale), jusqu'au front (entre les sourcils, le 3e œil) remonter la colonne vertébrale, imaginer un fin tube.
Expirer du front à la racine.
La respiration spinale consiste tout en respirant à suivre le nerf spinal de la racine au front en inspirant, et du front à la racine en expirant et en imaginant descendre le nerf.
Avec le temps, en progressant dans la pratique, la visualisation fera place à la perception directe du nerf spinal.
Le mieux est de pratiquer deux fois par jour, en commençant par cinq minutes.Il est préférable de le faire l'estomac vide. Suivi d'une méditation .
Ce pranayama est   assez facile d'accès avec la régularité.

D'après la lecture  : Le Pranayama de la respiration spinale, un voyage vers l'espace intérieur, de Yogani, traduit par Didier



Respiration de l’océan – Ujjayi
 Ujjayi est un mot sanskrit qui signifie « victorieux ». Cette respiration Ujjayi (ou « Ujjay ») est aussi appelée « souffle du guerrier ».
L’inspiration et l’expiration se font par le nez. La bouche est donc fermée. En plus, l’inspiration et l’expiration doivent être de même longueur, calme et forte. La respiration Ujjayi demande une certaine concentration.
   .  S'assoir en position du lotus ou les jambes croisées. Les mains sur tes genoux, le dos bien droit et le ventre rentré. Fermez les yeux.
  La respiration glottique se pratique en s'imaginant inspirer et expirer  au niveau du larynx on doit sentir le flux d'air à ce niveau et entendre un souffle doux.

 Pendant l'inspiration la glotte est légèrement contractée, produisant un son profond et doux ; pendant l'expiration la contraction se fait un peu plus haut produisant un son légèrement différent. Durant toute la pratique, la respiration reste lente, profonde et régulière. Respirer par les narines, la glotte légèrement contractée, allonge le souffle naturellement et le ralentit sans effort. Maintenir l'attention sur le son produit par l'air au niveau de la glotte et dans l'arrière nez. Ainsi que sur la sensation subtile à l'intérieur du volume : thorax/gorge/cavité buccale/ tête. Réduisant l'anxiété, cette technique est particulièrement tranquillisante car elle permet de ralentir la respiration tout en calmant et tranquillisant le mental même après une courte durée de deux ou trois minutes.

 Ujjayi favorise la concentration, l'intériorisation et la sensibilité psychique. Pratiqué dans les différentes postures , il est toutefois énergisant, par une meilleur diffusion de l'énergie vitale. Activant le feu intérieur, il permet de réchauffer le corps et renforce les systèmes nerveux et digestif.
       Ce Pranayama est le plus souvent utilisé en association avec la pratique de postures de yoga, en particulier dans le style vinyasa. Apprenez ce souffle tout en étant assis, jambes croisées position confortable. Une fois que vous vous sentez confiant, commencer à l’utiliser lors de la pratique des asanas.

Respiration Kapalabhati
 Kapalabhati vient de «Kapala» qui signifie «crâne» en sanskrit et de «Bhati» qui signifie «faire briller», «nettoyer». On dit aussi couramment le « crâne qui brille ».
 Kapalabhati est une technique de nettoyage.
Cet exercice est  purificateur car lors de l'expiration saccadée, le diaphragme s'élève et vide les poumons.
 Expirer de manière forte et volontaire et  laisser l'inspiration se faire de façon naturelle. Cette inversion dans le cycle de la respiration (actif sur l'expire et passif sur l'inspire) réduit considérablement l'agitation mentale.
Masse l'abdomen et les organes, nettoie les sinus, et permet de vider efficacement l'air résiduel habituellement peu éliminé par la respiration automatique.





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